L'animation d'un site Natura 2000 regroupe un ensemble de missions essentielles pour assurer la gestion durable et concertée des milieux naturels d'intérêt communautaire.
Ces missions sont confiées à une structure animatrice et se déclinent autour de plusieurs axes :
Coordination territoriale et concertation
L’animateur organise et pilote le Comité de Pilotage (COPIL) du site, qui réunit les acteurs locaux : élus, agriculteurs, forestiers, associations, usagers… Il veille à ce que les décisions soient prises collectivement, dans le respect des enjeux écologiques et des réalités socio-économiques du territoire. Cette concertation est au cœur de la philosophie Natura 2000.
Accompagnement à la gestion et mobilisation des outils Natura 2000
L’animateur accompagne les gestionnaires (agriculteurs, forestiers, collectivités…) dans la mise en œuvre de pratiques favorables à la biodiversité : pâturage extensif, fauche tardive, entretien des zones humides… Il facilite l’accès aux Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC), aux contrats Natura 2000, et peut coordonner des travaux d’aménagement (clôtures, franchissements, points d’abreuvement…), souvent pris en charge par la structure animatrice.
Aides agricoles – MAEC : un levier pour une gestion durable des milieux naturels
Les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) offrent aux agriculteurs un cadre volontaire et contractuel pour s’engager dans une gestion durable des milieux naturels. Sur le site Natura 2000, ces aides ciblent en priorité les parcelles accueillant des habitats sensibles ou des espèces patrimoniales. En contrepartie du respect d’un cahier des charges sur cinq ans, les exploitants perçoivent une aide financière proportionnelle à la surface engagée et à la nature des mesures choisies. Les MAEC les plus courantes concernent la gestion agropastorale des prairies naturelles et humides, avec des objectifs clairs : maîtriser la pression de pâturage et réduire, voire supprimer, la fertilisation azotée.
Entre 2017 et 2025, près de 686 hectares ont été contractualisés sur le site, pour un montant total de 358 200 €.
Contrats ni agricole - ni forestier : Préservation des arbres sénescents
Les contrats ni agricole - ni forestier "Dispositif favorisant le développement des bois sénescent" offrent aux propriétaires un accompagnement dans la préservation des boisements. Ces contrats, dits « ni agricoles ni forestiers », concernent les parcelles qui ne relèvent ni d’un usage agricole déclaré, ni d’une exploitation forestière, mais qui présentent néanmoins un intérêt écologique essentiel pour la faune et la flore du site, notamment pour les chauve-souris et les coléoptères saproxyliques.
Entre 2019 et 2025, près de 26 hectares ont été contractualisés sur le site, pour un montant total de 39 800 €.
Suivi écologique et acquisition des connaissances
L’animation comprend un volet technique et scientifique :
- Suivi des habitats et des espèces,
- Cartographie des milieux naturels,
Ces données permettent d’évaluer l’état de conservation des milieux et d’orienter les actions de gestion.
Suivi des populations d’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)
Le site Natura 2000 sous-territoire Vallée du Viaur plusieurs populations d'Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), qui constituent un enjeu de conservation important. Aujourd'hui l'espèce est en très forte régression sur le bassin versant du Viaur et on compte encore quelques petites poulations. La principale cause de disparition est attribuée à l’introduction d’espèce originaire d’Amérique du Nord, plus agressives, plus robustes et porteuses saines d’une maladie ayant décimé les populations locales. De manière générale, les atteintes portées aux petits cours d’eau ont également été une cause de déclin de l’espèce.
Depuis plusieurs années, des suivis de ces populations sont réalisées sur plusieurs cours d'eau et affluents du Viaur.
Le site Natura 2000 sous-territoire Vallée du Viaur plusieurs populations d'Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), qui constituent un enjeu de conservation important. Aujourd'hui l'espèce est en très forte régression sur le bassin versant du Viaur et on compte encore quelques petites poulations. La principale cause de disparition est attribuée à l’introduction d’espèce originaire d’Amérique du Nord, plus agressives, plus robustes et porteuses saines d’une maladie ayant décimé les populations locales. De manière générale, les atteintes portées aux petits cours d’eau ont également été une cause de déclin de l’espèce.
Depuis plusieurs années, des suivis de ces populations sont réalisées sur plusieurs cours d'eau et affluents du Viaur.
Ces suivis ont pour objectif l'amélioration des connaissances sur la répartition des populations de cette espèces protégée mais aussi une meilleure compréhension de son écologie générale et de son habitat.
Pour ce faire, des prospections le long des cours d'eau sont réalisées la nuit, lors de la période d'activité de l'écrevisse, à la lampe frontale. Cette méthode, non intrusive, permet d’observer les individus dans leur milieu sans perturber leur comportement naturel. Aucune manipulation ni capture n’est effectuée : l’objectif est de garantir la tranquillité des populations tout en collectant des données fiables sur la présence, la densité, l’état des habitats et l’évolution des peuplements.
Suivi des populations de Moule perlière (Margaritifera margaritifera) sur le Jaoul
Le Jaoul, affluent du Viaur, abrite une population de Moules perlières, qui constitue un enjeu de conservation extrêmement fort sur le bassin versant du Viaur. Actuellement, le périmètre du site Natura 2000 ne prend pas en compte le cours d’eau du Jaoul, excluant ainsi l’une des seules populations de Moules perlières du bassin versant du Viaur des mesures de gestion et de protection qu’apportent le réseau Natura 2000. Le bassin versant du Jaoul a été proposé en extension du périmètre Natura 2000 du sous-territoire « Vallée du Viaur » par le bureau d’études Rural Concept (2019-2021). En effet, la Moule perlière, espèce d’intérêt communautaire, présente un enjeu exceptionnel de conservation (DOCOB) et il est nécessaire d’étendre le périmètre actuel du site à l’habitat favorable de cette espèce, le Jaoul.
En ce sens, plusieurs suivis ont été réalisés sur le cours d'eau afin d'améliorer les connaissances sur cette espèce (linéaire colonisée, estimation de l'effectif et des classes d'âge) afin de pouvoir l'inclure dans les opérations de gestion mises en œuvre.
Suivi des populations d'odonates d'intérêt communautaire : la Cordulie splendide (Macromia splendens), la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) et le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii)
Le site Natura sous-territoire « Vallée du Viaur » présente de gros enjeux de conservation d’espèces d’odonates d’intérêt communautaire : la Cordulie splendide, Macromia splendens (en limite d’aire de répartition) ; le Gomphe de Graslin, Gomphus graslinii et la Cordulie à corps fin, Oxygastra curtisii. Ces espèces présentent des enjeux très fort (M.splendens) et forts (G. graslinii et O.curtisii) comme il est précisé dans le Docob et la responsabilité du site vis-à-vis de la connaissance et de la préservation de ces espèces n’est plus à démontrer.
Ainsi, des campagnes de prospection ciblant ces espèces ont lieu sur le Viaur depuis 2019 afin d’améliorer la connaissance sur la répartition de ces espèces d’intérêt communautaire sur le Viaur.
Le suivi est réalisé sur plusieurs stations d'échantillonnage (100ml de berges) sur le Viaur. Les prospections se conduisent en binome et les observateurs sillonnent les berges à la recherche des exuvies (enveloppes laissées par les libellules lors de leur passage de l'état larvaire à l'état adulte). Toutes les exuvies rencontrées sont ramassées afin d'être identifiées ultérieurement au bureau.
Cette méthode présente plusieurs avantages :
- absence de perturbation et de manipulation des individus à l'état larvaire et adulte
- preuve d'autochtonie de l'espèce (reproduction effective)
